Moi ce que j'aime c'est les monstres - Emil Ferris





❯ Titre Moi ce que j'aime c'est les monstres
❯ Auteur Emil Ferris
❯ Genre Bande dessinée - Fantastique
❯ Édition Monsieur Toussaint Louverture
❯ Format Album grand format souple
❯ ISBN 979-1090724471
❯ Date de parution 23/08/2018
❯ Nombre de pages 416
❯ Prix 34,90€



❯ Description éditeur
Chicago, fin des années 1960. Karen Reyes, dix ans, adore les fantômes, les vampires et autres morts-vivants. Elle s'imagine même être un loup-garou: plus facile, ici, d'être un monstre que d'être une femme. Le jour de la Saint-Valentin, sa voisine, la belle Anka Silverberg, se suicide d'une balle dans le coeur. Mais Karen n'y croit pas et décide d'élucider ce mystère. Elle va vite découvrir qu'entre le passé d'Anka dans l'Allemagne nazie, son propre quartier prêt à s'embraser et les secrets tapis dans l'ombre de son quotidien, les monstres, bons ou mauvais, sont des êtres comme les autres, ambigus, torturés et fascinants. Journal intime d'une artiste prodige, Moi, ce que j'aime, c'est les monstres est un kaléidoscope brillant d'énergie et d'émotions, l'histoire magnifiquement contée d'une fascinante enfant. Dans cette oeuvre magistrale, tout à la fois enquête, drame familial et témoignage historique, Emil Ferris tisse un lien infiniment personnel entre un expressionnisme féroce, les hachures d'un Crumb et l'univers de Maurice Sendak.




❯ À propos de l’auteur
En 2002, Emil Ferris (née en 1962 à Chicago), mère célibataire et illustratrice, gagne sa vie en dessinant des jouets et en participant à la production de films d’animation. Lors de la fête de son quarantième anniversaire avec des amis, elle se fait piquer par un moustique et ne reprendra ses esprits que trois semaines plus tard, à l’hôpital…
On lui a diagnostiqué une méningo-encéphalite : elle est frappée par l’une des formes les plus graves du syndrome du Nil occidental. Les médecins lui annoncent qu’elle ne pourra sans doute plus jamais marcher. Pire encore, sa main droite, celle qui lui permet de dessiner, n’est plus capable de tenir un stylo.
Alors qu’elle ne se voit plus aucun avenir, les femmes fortes à ses côtés l’encouragent – la thérapeute en charge de sa rééducation, ses amies et sa fille –, et Emil décide de se battre. Elle va jusqu’à scotcher un stylo à sa main pour dessiner, ce qui lui prend un temps fou… mais à force de persévérance, elle s’améliore. Emil décide de prendre un nouveau départ et s’inscrit au Chicago Art Institute, dont elle sortira, avec son diplôme, d’un pas déterminé.
C’est à cette époque qu’elle commence l’écriture de son roman graphique. Elle mettra six ans à réaliser cette œuvre de 800 pages. Après 48 refus, l’éditeur Fantagraphics accepte le manuscrit.
Le premier tome de son roman paraît en février 2017. Du jour au lendemain, Emil Ferris est propulsée parmi les « monstres » sacrés de la bande dessinée. Tandis que les réimpressions s’enchaînent, c’est unanime : il s’agit d’une œuvre d’exception. (source Monsieur Toussaint Louverture)

❯ Ressenti
Nous sommes en présence d’une oeuvre grandiose et majeure de la bande dessinée, plus qu’une BD c’est un véritable roman graphique de plus de quatre cents pages entièrement réalisé au stylo à bille. Coloré, doté d’un style graphique exceptionnel, avec une mise en page ultra originale, « Moi ce que j’aime c’est les monstres » est bien plus qu’une histoire de monstres.

C’est une histoire humaine. À travers les monstres qu’Emil Ferris dessine, nous retrouvons une transcription des rejetés de notre société, on navigue dans des tableaux connus de l’art majeur, on est littéralement jeté dans les trains en direction des camps de concentration pendant la seconde guerre mondiale, on se retrouve dans les bas-fonds du Chicago des années 60, meurtres, trafics d’enfants, pédophilie, secrets, non-dits, confrontation à la maladie, sexualité, la différence est pointée du doigt en permanence et le droit à la différence est mis en avant. Je pourrais vous en faire douze paragraphes que la surprise serait encore totale. Au final c’est encore bien plus que tout ça.

Le récit est découpé en plusieurs chapitres, tous séparés par une couverture fictive de comics d’horreur faite au stylo, magnifique à chaque coup, puis quitte à me répéter, chaque dessin est magnifique dans ce livre, on contemple sans cesse les petits détails, les couleurs, le visuel des textes, la mise en page originale.

Les éditions "Monsieur Toussaint Louverture" ont fait une réelle bonne action pour l’esprit du lecteur en publiant ce pavé magique, dont la fabrication est d’une qualité irréprochable, tel un objet de collection. Il à reçu en France le Grand prix de la critique ACBD et le prestigieux Fauve d’or au Festival d'Angoulême 2019. Vivement la suite.

🆅🅴🆁🅳🅸🅲🆃
❯ Les +
Visuellement magnifique autant pour les dessins que la mise en page
Un scénario très fouillé et dense
L’humanité qui se dégage de ces pages
Le livre objet en lui-même
❯ Les -
Attendre la suite..

Commentaires

  1. Bon, ça confirme qu'il faut vraiment que je me le choppe au plus vite. Les dessins sont vraiment magnifiques et l'histoire a l'air bien barrée. Tout pour me plaire! ;)

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    1. Oui c'est assez déjanté mais tout de même captivant, à ne pas manquer, d'ailleurs mais pourquoi ne l'a tu pas encore lu ? haha

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  2. Ce livre est du registre du chef d'oeuvre, indéniablement.

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    1. Oui sans aucuns doutes. Je savais pas que tu l'avais lu, tu prendra la suite aussi ?

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