La légende des Akakuchiba - Kazuki Sakuraba

 
▪️ Titre ▪️La légende des Akakuchiba
▪️ Auteur ▪️Kazuki Sakuraba
▪️ Traduction ▪️ Jean-Louis de la Couronne
▪️ Titre original ▪️ Akakuchiba-ke no Densetsu
▪️ Genre ▪️Litterature contemporaine - Saga familiale
▪️ Édition ▪️Piranha
▪️ Collection ▪️ Littérature / Fiction
▪️ Format ▪️ Grand format broché
▪️ ISBN ▪️ 978-2-37119-069-6
▪️ Date de parution ▪️ 19 octobre 2017
▪️ Nb de pages ▪️ 416
▪️ Prix ▪️ 23€
 
▪️ Synopsis ▪️
À travers l’histoire de trois générations de femmes japonaises, Kazuki Sakuraba livre une saga familiale empreinte de réalisme magique, entre tradition et modernité.
 
Lorsqu’une fillette est retrouvée abandonnée dans la petite ville japonaise de Benimidori en cet été 1943, les villageois sont loin de s’imaginer qu’elle intégrera un jour l’illustre clan Akakuchiba et règnera en matriarche sur cette dynastie d’industriels de l’acier. C’est sa petite-fille, Toko, qui entreprend bien plus tard de nous raconter le destin hors du commun de sa famille. L’histoire de sa grand-mère, femme dotée d’étonnants dons de voyance, et celle de sa propre mère, chef d’un gang de motards devenue une célèbre mangaka, dont le succès permettra de sauver la famille du déclin dans un Japon frappé de plein fouet par la crise de l’industrie industrielle.
 
▪️ Extrait ▪️
— Tu connais l’histoire du grand serpent blanc à huit queues ?
Man’yô acquiesça sans un mot.
Dans la mythologie japonaise, le grand serpent blanc à huit
queues Yamata-no-Orochi est un animal fabuleux qui vivait dans
la région du San’in. Il avait huit têtes et huit queues, des yeux
rouges comme les fruits des physalis, il était tellement grand qu’il
couvrait huit collines et que des pins poussaient sur son dos. C’est
le dieu Susanoo-no-Mikoto qui l’a exterminé.
C’est bien beau, mais pourquoi la dame des Akakuchiba parlait-elle de ça ?
La dame des Akakuchiba n’en dit pas plus, et continua à observer Man’yô boire son thé. Puis, à voix basse, elle lui demanda :
— Dis-moi, quel est ton nom?
— Man’yô.
— Et ton nom de famille ?
Personnellement, Man’yô n’avait pas de nom de famille,
mais le jeune couple qui l’avait recueillie s’appelait Tada, c’est
donc sous ce nom qu’elle se présenta. La dame acquiesça. Puis,
quand Man’yô eut fini son thé mousseux, elles remontèrent
l’avenue ensemble. La voiture noire était réparée : ce n’était rien
de grave.
Soudain, en s’installant dans la voiture, la dame dit à
Man’yô :
— Tada Man’yô1
, quand tu seras grande, tu viendras dans
notre famille pour épouser mon fils, c’est compris ?
— Hein?
Puis, laissant Man’yô la regarder avec de grands yeux, elle claqua la portière. De l’autre côté des vitres noires, on ne voyait rien.
Au moment où la voiture démarra, l’avenue jusqu’alors déserte
comme sous l’effet d’un sortilège redevint bruyante et pleine de
son monde habituel
 
▪️ À propos de l'auteur ▪️
Née en 1971, Kazuki Sakuraba écrit depuis ses années de lycée. Sa série de mangas, Gosick, a fait d’elle une star de la littérature au Japon. Elle s'est également imposée dans l’univers de la littérature classique et ses romans pour adultes sont unanimement salués par la critique et récompensés par de nombreux prix. (source éditions Piranha)
 
▪️ Verdict ▪️
Kazuki Sakuraba a réussi un coup de génie avec cette histoire digne des plus grandes sagas familiales mais écrite ici avec une modernité évidente. Le récit se situe entre le début de 1943 jusqu'à maintenant sur trois générations dans une famille de haut rang dont le fief domine toute la ville de Benimidori au Japon.
 
Au fur et à mesure du récit la modernité s'installe mais les traditions persistent, on y découvre les diverses tendances et modes de vie selon les périodes, cela nous permet de mieux comprendre ce mystérieux Japon, si attirant mais aussi si différent de ce que l'on connaît en occident.
 
Nous sommes également surpris et ravis de trouver une pointe de mystères et de croyances à la manière d'un Myazaki ou la magie opère comme si elle était réelle.
J'ai donc pensé à Myazaki lors de cette lecture mais aussi au "Clan des Otori" ou encore aux romans de Natsuo Kirino. Ce livre est un véritable ovni, un mélange des genres réussi et captivant.
 
La légende des Akakuchiba est un émerveillement permanent qui traite un nombre conséquent de sujets différents ce qui le rend difficile à placer dans des cases thématiques, je pense que le charme est un peu là aussi !
 
Les personnages sont bien travaillés, complexes et tous différents, chacun d'entre nous trouvera sont propre héro, sa génération favorite, selon ses goûts personnels.
 
Je sais que ma chronique est peu être un peu mystérieuse ou un peu évasive mais la densité de cette histoire m'oblige à la faire de cette manière, obligé de jongler entre vous faire comprendre le genre tout en préservant les mystères, ce que je peux vous garantir, c'est que ce roman est indispensable aux amateurs du Japon, de mangas, de grandes sagas ou même de fantastique. Un gros coup de coeur pour ma part mais je sais qu'il fera parler de lui de toute façon.
 
▪️ Ma note 9,5/10 ▪️
▪️ Les + ▪️
🔶 Un judicieux mélange entre réalité et fiction 🔶
🔶 La période abordée (de 1943 à nos jours) 🔶
🔶 Les personnages 🔶
🔶 L'histoire 🔶
▪️ Les- ▪️
🔶 r.a.s. 🔶
 
Je remercie sincèrement les éditions Piranha ainsi que le site NetGalley pour le SP
 

Commentaires

  1. Formidable roman, en effet. Pour ma part, tout le roman est contenu dans cette question (et l'extrait que vous avez choisi est exactement au nœud du problème) : mais pourquoi une famille de la grande bourgeoisie industrielle choisit-elle une enfant abandonnée par une tribu plus ou moins sauvage, recueillie et élevée par un couple d'ouvriers, pour épouser leur fils et hériter de leur clan ?

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