Joyland - Stephen King




Titre Joyland 
Auteur Stephen King
Genre Fantastique, drame
Édition Le livre de poche, février 2016
Format Poche, 408 pages (7,30€)

Synopsis 
Les clowns vous ont toujours fait un peu peur ?
L’atmosphère des fêtes foraines vous angoisse ?
Alors, un petit conseil : ne vous aventurez pas sur une grande roue un soir d’orage.
Après une rupture sentimentale, Devin Jones, 21 ans, débarque l’été 1973 à Joyland, petit parc d’attraction sur le littoral de la Caroline du Nord. Il est embauché avec d’autres étudiants pour compléter l’équipe de forains, à la fois étrange et joyeuse. Sa rencontre avec un petit garçon doué de voyance, atteint d’une maladie grave, et surtout de sa mère, va changer la vie de Devin. Obsédé par le mystère du train fantôme soi-disant hanté par le spectre d’une
femme égorgée 4 ans auparavant, le jeune homme se lance dans l’enquête. Un nouveau meurtre est-il possible ? Parviendra-t-il à l’éviter ? Une chose est sûre, l’aventure le changera à jamais.
Stephen King nous plonge avec une douce nostalgie, dans l’atmosphère d’une Amérique rétro.

Extrait
« Hé, Jonesy ! Tu veux savoir un truc que la Rozzie te racontera jamais ?
– Ouais, bien sûr.
– On a une maison hantée à Joyland… La Maison de l’Horreur. La vieille Rozzita la fuit comme la peste. Elle déteste les apparitions en carton, la chambre des tortures et les voix enregistrées, mais la vraie raison, c’est qu’elle a peur de voir la vraie fille fantôme.
– Ah bon ?
– Et elle n’est pas la seule. Les gens de chez nous qui l’ont vue se comptent sur les doigts d’une main, mais ils jurent qu’ils l’ont vue.
– Vous me faites marcher ? » C’est juste le genre de truc qu’on dit quand on n’en croit pas ses oreilles. Sauf que je le croyais…
« Je te raconterais bien l’histoire, mais ma pause cigarette est terminée. J’ai quelques mâts à changer aux Skooters et les types de la sécurité passent à trois heures pour le Thunderball. Quelle barbe, ces inspecteurs. Demande à Emmalina Shoplaw de te parler de la fille fantôme. Question Joyland, la Shoplaw en sait plus que moi. On pourrait dire qu’elle est une spécialiste de l’endroit. Comparé à elle, je ne suis qu’un débutant.
– Vous ne plaisantez pas, là ? C’est pas à votre tour de me faire votre petit numéro pour impressionner les nouvelles recrues ?
– J’ai l’air de plaisanter ? »
Non, mais il avait l’air de bien s’amuser. Il m’a même fait un clin d’œil pour conclure. « Qu’est-ce qu’un bon parc d’attractions sans fantôme ? Tu la verras peut-être toi-même. Les ploucs la voient jamais, ça c’est sûr.

Extrait
Malgré tout ça, je n’arrivais pas à fermer l’œil de la nuit. Allongé sur mon lit, je coiffais parfois mes vieux écouteurs raccommodés au scotch et j’écoutais mes disques des Doors. (J’avais une prédilection pour des titres éminemment joyeux comme Cars Hiss By My Window, Riders on the Storm et – évidemment – The End.) Quand la voix de Jim Morrison et l’orgue tintinnabulant et mystique de Ray Manzarek n’arrivaient plus à m’apaiser, je descendais en douce l’escalier extérieur et j’allais marcher sur la plage.

Extrait
Le vent s’était un peu calmé dans l’après-midi mais une petite brise tiède soufflait encore quand je me suis mis en route le long de la plage. La plupart du temps, sur le chemin du retour, j’aimais bien regarder mon ombre longue danser sur les flots, mais ce soir-là j’avais les yeux rivés sur mes pieds. J’étais vanné. Tout ce que je voulais, c’était un sandwich jambon-fromage de chez Betty et une bonne bière du 7-Eleven d’à côté. Rentrer, m’affaler dans le fauteuil près de ma fenêtre et lire un peu de Tolkien en mangeant. J’en étais aux Deux Tours.


Verdict
Depuis le début de l'adolescence Stephen King fut pour moi une référence, Ça, Shining, Cujo ou encore Les Tommyknockers ont été les seuls romans que j'aimais vraiment lire à l'époque. Puis j'ai decouvert d'autres choses et ai mis de côté ces romans un long moment.
Depuis peu je me remet à lire un peu de King, ici mon choix s'est posé sur Joyland surtout au vu des belles critiques qu'il a accumulé.

Joyland est particulier, comme sait le faire S. King, ce n'est pas de l'horreur mais plutôt une tranche de vie tournant vers le drame fantastique, c'est très maîtrisé dans l'écriture, il faut dire que l'auteur a du savoir faire dans le domaine.
Le thème principal est la fête foraine, langage et mode de vie inspirés des vrais forains (même si il est dit en fin de livre que tout n'est pas exactement pareil). On y aborde également le handicap et la maladie, l'amour, l'amitié, la mort et les fantômes (un peu trop de choses en même temps peut-être ?)

J'ai bien aimé les personnages qui sont très travaillés avec chacun un caractère bien trempé et propre à lui même, le petit garcon en particulier me fait penser au fils dans Shining, il a des capacités similaires (recyclage ? ou cohérence de l'œuvre globale de King ? Je penche pour cette dernière vu qu'en plus il aborde le thème des fêtes foraines, des bonimenteurs et des pouvoirs psychiques également dans un de ces derniers roman : Revival.) Le narrateur quand à lui il ne m'as pas emballé plus que ça, contrairement à tous les personnages secondaires dans le parc de Joyland qui eux sont extra.

Je vais donc conclure en vous disant que j'ai bien aimé ce roman, avec tout de même des passages meilleurs ou moins bon selon les moments mais qu'il est évidemment bien écrit, fluide et facile d'accès, sans être flippant ce qui pourra être un atout aux personnes ne lisant pas de livres horrifiques.

Pour plus d'infos sur l'univers de S. King, rdv sur :https://stephenkingfrance.fr/



Ma note : 8/10

Commentaires

  1. Je te rejoins assez sur cet avis. J'aimais bien Joyland pour la tranche de vie qu'il décrit, pour son hommage à la jeunesse. Un peu déçue par son final cependant, comme souvent chez King.

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    1. Tu n'est pas la première personne à me dire cela pour la fin de ce roman !

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    2. Mmmh un livre qui pourrait convenir aux personnes ne lisant pas de livres horrifiques... Il pourrait me convenir. J'aimerais bien depuis longtemps m'essayer à du King depuis que j'avais découvert "désolation" dans mon adolescence et que je n'avais pas su terminer tellement il m'a mis mal à l'aise. Mais Misery est en haut de ma liste King ^^

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    3. Celui ci tu ne risque rien il ne fait pas peur du tout, de plus on ressent vraiment le style Stephen King dans la construction et l'écriture donc oui tu peut y aller !!

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  2. J'avais assez apprécié ce roman cet été. Mais c'est vrai que peut-être trop de choses s'entrecroisent. Comme la romance qu'il aborde un temps. Enfin j'en garde un bon souvenir, j'ai même bien aimé le narrateur. :D

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    1. Oui il est sympa tout de même, le truc c'est que j'ai du mal avec King si c'est pas un truc bien gore ou flippant :/

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