L'homme qui mit fin à l'histoire - Ken Liu



Titre : L'homme qui mit fin à l'histoire
Auteur : Ken Liu
Genre : Science-fiction, documentaire
Editeur : Le Bélial', collection Une heure lumière, août 2016
Format : Ebook (3,99€), existe en version papier, 112 pages (8,90€)

Présentation de l'éditeur :
Imaginez un procédé scientifique révolutionnaire permettant de retourner dans le passé. Une seule et unique fois par période visitée. Par une seule et unique personne. Sans aucune possibilité pour l'observateur d'interférer avec l'objet de son observation. Un procédé qui ouvre les portes de la connaissance, de la vérité, sur les périodes les plus obscures de l'histoire humaine. Plus de mensonges. Plus de secrets d'Etat. Avez-vous déjà entendu parler de
l'Unité 731 ? Créée en 1932 sous mandat impérial japonais, dirigée par le lieutenant-général Shirö Shii, cette unité militaire de recherche bactériologique se livra à l'expérimentation humaine à grande échelle dans la province chinoise du Mandchoukouo, entre 1936 et 1945, provoquant la mort de près d'un demi million de personnes… Cette invention révolutionnaire va enfin permettre de savoir la vérité sur ces terribles événements, à peine reconnus en 2002 par le gouvernement japonais, et couverts pendant des années par le gouvernement américain. Quitte à mettre fin à l'Histoire…

Biographie de l'auteur :
Souvent comparé à Ted Chiang (mais en plus productif), Ken Liu s'affirme comme la nouvelle petite merveille de la science-fiction américaine. Il était temps, est-on tenté d'affirmer, parce que des auteurs de ce calibre, qui n'hésitent pas à se confronter au réel pour accoucher d'une littérature qui dit le monde tel qu'il est et tel qu'il pourrait être, l'essence même de la SF, ce qui la rend nécessaire, dans la droite ligne d'un Greg Egan, en somme, il faut avouer que la SF d'aujourd'hui n'en accouche plus guère… Pour le reste, on précisera que notre jeune auteur, déjà auréolé de deux prix Hugo, est né en Chine, à Lanzhou, en 1976, et qu'il vit près de Boston (Massachusetts). Lorsqu'il n'écrit pas de fiction, il lui arrive de traduire en anglais de la SF chinoise (ainsi, The Three Body Problem, de Liu Cixin, prix Hugo 2015). Voire d'exercer ses talents d'informaticien, ou même de juriste… A moins qu'il ne fasse tout cela en même temps.

Extrait
Fang : Attention, Nie. Quand les Occidentaux verront ce film, ils te traiteront de fenqing et de nationaliste décérébré. À l’Ouest, on aime le Japon, beaucoup moins la Chine. Les Occidentaux ne veulent pas la comprendre. Peut-être qu’ils ne peuvent pas. Nous n’avons rien à dire à ces journalistes. Ils ne nous croiront pas, de toute façon.

Extrait
J’ai entendu dire qu’on pratiquait d’autres expériences où on augmentait la pression d’une pièce hermétique jusqu’à ce que la personne à l’intérieur explose, mais je n’en ai jamais été témoin.

Verdict :
L'homme qui mit fin à l'histoire est le troisième récit que je lis dans la collection "Une heure lumière" de chez Le Bélial'.
C'est aussi celui que j'ai le moins aimé, pas à cause du sujet, du scénario, des personnages ou autres, mais par la forme atypique qu'à le roman en lui même, je m'explique en quelques mots là dessus, c'est une fiction mais contée sous forme de "documentaire", cela donne une impression d'être un essai, de plus cela rend le reste très froid, aucune empathie envers les personnages, événements presque occultés par cette manière farfelue d'avoir posé ce texte. Cela m'a compliqué la compréhension au début et c'est la raison qui fait perdre des points sur ma note finale.

Passons au positif, le thème du voyage vers le passé est abordé ici de manière originale, de part le but de ces voyages. Ils servent à aller chercher des preuves de crime de guerre dans des camps d'expérimentations et de tortures sur les humains pendant la guerre.
Une fois un voyage effectué, le moment spécifique visité disparaît à jamais.

On retrouve ici un petit roman très glauque, violent et froid, alors le sujet avait beau m'intéresser, je suis au final déçu.

 Ma note : 6/10

Commentaires

  1. Ah mince! Le sujet me paraissait tellement passionnant je trouve cela très regrettable qu'ils l'aient fait de façon si froide et détachée. Merci pour cette chronique qui m'évite un achat impulsif sur la base seule du résumé

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    1. Oui vraiment déçu, bon après des gens on aimés aussi.

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